Recette n° 246irish coffee tout simple

La première fois que j’ai entendu parler d’irish coffee, c’était en 1962, l’année de mes 18 ans et de mon bac. Dans le cadre des cours d’allemand d’alors, je lisais le célèbre roman d’Heinrich Böll*, Limerick am Abend (Limerick le soir), qui se passe, comme le nom l’indique, dans une ville d’Irlande, où on consomme du « Iirish coffee ». Breuvage étrange, me suis-je dit, et j’ai attendu deux décennies avant d’en boire ; en fait, je n’en ai bu que deux fois dans ma vie : une fois en 1982 à Exeter (Angleterre) à l’occasion du repas d’anniversaire de mariage d’un collègue, l’autre fois en 2011 avec William à Quiberon. Finalement, n’en consommer qu’un une fois tous les 20 et 30 ans, c’est peut-être raisonnable ?
* auteur de la non moins célèbre citation, sur laquelle bien des potaches de terminale ont transpiré dans les années 60 « der Krieg wird niemals zu Ende sein, solange noch eine Wunde blutet, die er geschlagen hat » (la guerre ne sera jamais finie, tant que saigne encore une blessure qu’elle a infligée).

Attention, ce breuvage est très alcoolisé et ni diététique ni bon pour la santé (il n'existe pas d'antidote connu) ; c'est une sorte de grog (en plus assassin encore). Donc, à ne consommer qu'entre adultes consentants et avertis, n'ayant pas la route à prendre ensuite, pouvant faire la sieste éventuellement et acceptant les conséquences de leurs actes sur leur organisme et sur leur entourage.
Néanmoins excellent, comme beaucoup de choses ayant le même genre de défaut...

Ingrédients pour 1 personne (mais ce breuvage ne peut se concevoir qu'avec des invités...) :
- 2 gros morceaux de sucre (de canne de préférence)
- une grosse cuiller de crème fraîche épaisse très froide
- 4 cl de café type expresso (bon de préférence...)
- 3 cl de whisky (bon de préférence...)

Préparation (qui doit se faire directement dans le verre)
- mettez la crème au frigo une heure avant
- la sortir et la fouetter avec énergie mais sans excès pour ne ps en faire du beurre, réserver
- dissoudre le sucre dans le whisky (en remuant et surtout en chauffant à feu très doux pour ne pas casser le whisky), réserver
- ébouillanter le verre comme pour un bocal de confiture
- préparer le café qui doit être brûlant (et, bien sûr, pas réchauffé !)
- verser whisky et café dans le verre (ils se mélangent, ce que condamnent certains...)
- napper avec la crème fraîche et servir aussitôt
 
Observations
Recette faite pour William et moi par un froid soir d'août 2011 à Quiberon ; excellent mais vraiment pas raisonnable.